Qnap propose depuis quelques mois à peine sa gamme Turbo NAS TS-x69L alors même que nous testions leurs modèles TS-569Pro et TS-879Pro dans de précédents dossiers que nous vous invitons à relire. Nous avions alors apprécié ces matériels qui faisaient preuve de grandes performances et de fonctionnalités tout à fait adaptées au monde de l’entreprise ainsi qu’aux particuliers ayant des exigences très élevées.
Sommaire
Introduction
Nous revenons sur un matériel de la marque avec le modèle TS-569L, un NAS 5 baies, équipé d’un processeur Atom double coeur à 2,13Ghz, de 1Go de Ram extensible à 3Go, mais dépourvu d’afficheur LCD comme en étaient équipés les deux modèles que nous avions testés par le passé (voir nos tests du TS-569 Pro et du TS-879 Pro).
Qnap ayant mis à jour son firmware pour l’ensemble de ses matériels, c’est sous la toute nouvelle version 3.8, remplaçante de la version 3.7, que nous allons procéder au test de ce matériel.
Bien évidemment, cette version conserve les fonctionnalités évoluées de la version précédente, tout en y ajoutant de nouvelles, mais également en apportant différentes améliorations ainsi que le support de Windows 8.
De surcroît, nous allons tester le NAS en l’équipant de disques Western Digital Red qui sont des disques optimisés pour les environnements NAS.
Ainsi, avec ses 5 baies, il peut fournir une capacité maximale de 20 To avec des disques de 4To, et comme pour la version précédente de firmware, les disques pourront être configurés en mode “classique Single Disk“, JBOD, RAID 0, 1, 5, 5 + Hot Spare, 6, 6 + Hot Spare, 10, 10 + Hot Spare.
La connectivité extérieure est assurée par deux interfaces Ethernet Gigabit, d’un port HDMI et d’un port VGA, des ports USB aux normes USB 2 et USB 3, ainsi que eSata.
Tous ces éléments techniques laissent augurer d’une grande adaptabilité pour de multiples situations.
Avec ce NAS, Qnap cible avant tout les TPE/PME, mais comme souvent sur ce genre de matériel, le particulier exigeant sera attentif à cet appareil, d’autant plus qu’il est certifié DLNA.
Le déballage du TS-569L
Contrairement au TS 879 Pro, très clairement ciblé pour les entreprises de taille moyenne et qui était livré dans un emballage solide mais sans originalité, le TS-569L bénéficie d’un emballage tout aussi solide, mais dans un carton blanc mat avec la photo du NAS ainsi que quelques pictogrammes.
Quant à la face arrière, elle reprend un descriptif très détaillé de nombreuses fonctionnalités de l’appareil.
Comme pour le TS 569 Pro que nous avions testé, et contrairement aux emballages de certains matériels concurrents, aucune poignée n’est prévue pour faciliter le transport du carton.
Petite touche de modernisme dans l’emballage, un « flashcode » à l’ouverture du premier rabat permet d’envoyer l’utilisateur vers différentes pages internet de Qnap : la page de support et téléchargement, la page Twitter, la page Facebook ainsi que les vidéos Youtube mises en ligne par Qnap.
Une fois enlevées les différentes entretoises qui maintiennent très fermement le NAS dans son carton en le mettant à l’abri des chocs lors du transport, on découvre l’appareil et ses accessoires.
Le contenu révèle alors :
- le NAS lui-même et ses cinq tiroirs numérotés, même s’ils sont interchangeables d’un emplacement à un autre
- la visserie nécessaire pour des disques durs 3”5 et 2”5
- 2 câbles réseaux catégorie 5e
- un cordon d’alimentation
- un CD contenant un logiciel facilitant l’installation ainsi que différents PDF dont le manuel complet d’utilisation
- un guide de démarrage rapide
Contrairement à d’autres constructeurs, Qnap a pris soin d’enrouler les câbles réseaux et non pas de les plier comme nous avons pu le déplorer pour d’autres modèles concurrents. Cela complète le soin qu’apporte Qnap au conditionnement de son appareil.
Remarquons que contrairement aux tiroirs du TS-569Pro que nous avions testé en Septembre dernier, ceux du TS569L ne sont pas verrouillables à l’aide d’une serrure. C’est d’ailleurs la seule distinction, avec l”aspect du plastique, qu’il y a entre les deux types de tiroirs. En effet, outre les mêmes dimensions dans les deux cas, la fixation des disques dans les tiroirs se fait par le dessous comme pour le TS-569 Pro, et avec la même visserie à tête fraisée plate afin que les vis s’intègrent dans la partie inférieure du tiroir pour ne pas gêner la glissière.
Il est également possible d’installer des disques au format 2”5 dans ce type de tiroir.
Les caractéristiques du TS-569L
Comme les autres modèles que nous avons testés, le boîtier est dans une très large mesure métallique, avec un aspect aluminium brossé gris taupe et d’un encombrement total identique à celui du TS-569Pro de 235,5(H) x 210,6(L) x 185(P) mm pour un poids hors disque de 4,2kg… soit 200g de moins que la version Pro.
La façade est équipée de 4 diodes de couleurs différentes pour indiquer les différents états de l’appareil et de ses périphériques, mais cette version L du TurboNas 569 ne dispose pas d’un afficheur digital pour renseigner l’utilisateur. Les tiroirs de disque dur possèdent chacun leur propre led verte qui s’illumine en fonction de l’activité du disque, mais ne disposent pas de dispositif de verrouillage à clef comme pour la version Pro.
Deux autres boutons permettent la mise sous tension et la copie directe du contenu d’un appareil USB 3.0 branché sur la prise en façade.
Les flancs de l’appareil et l’arrière sont identiques à ceux du TS-569Pro. On y retrouve la même connectique qui consiste en deux ports USB 3.0 et 4 ports USB 2.0 pour ajouter différents types de périphériques USB. S’ajoutent deux ports eSATA pour brancher des boîtiers d’extensions respectant cette norme de transfert.
La présence de deux ports Ethernet Gigabit assure la connexion réseau. Chacune des prises réseau dispose de deux leds pour afficher l’état de la connexion.
On note également la présence d’un port VGA et d’un port HDMI pour y connecter un écran. Nous allons consacrer une partie de notre dossier à son utilisation pour tester les nouvelles fonctionnalités multimédias proposées par le firmware 3.8.
Grâce à un emplacement pour verrou de type Kensington, on peut préserver du vol l’appareil. Un tout petit bouton RESET permet de réinitialiser le NAS en cas d’oubli de mot de passe par exemple, ou de problème de configuration réseau.
Enfin, un gros ventilateur très silencieux de 12cm de diamètre, pouvant tourner jusqu’à 1800 tours/min, assure le refroidissement de l’ensemble du boîtier, hormis l’alimentation électrique de 250W intégrée dans celui-ci qui bénéficie de son propre ventilateur.
Le coeur de la machine du TS-569L reste le même : un processeur double coeur de type Intel Atom D2700 @ 2.13GHz avec 512KB de cache interne et épaulé par 1Go de RAM DDR3 extensible à 3Go de RAM. Par contre, la différence se fait au niveau du contrôleur de disque car le TS-569L dispose d’un contrôleur SATA-II et non pas SATA-III comme son grand frère PRO.
Que ce soit pour la consommation électrique ou les nuisances sonores, on retrouve également les mêmes caractéristiques en fonctionnement de 35dB(A) pour le bruit et 48,5W pour la consommation avec 5 disques durs.
Au vu de ces caractéristiques, on constate que TS-569L est très proche de la version TS-569PRO. Mais là où nous allons constater de nombreuses différences, c’est au niveau du firmware qui a été mis à jour depuis notre dernier test, et qui s’est enrichi de nouvelles fonctionnalités ainsi que d’une interface utilisateur améliorée sur certains points.
Premier contact avec le firmware 3.8
A la mise sous tension, le ventilateur principal tourne à plein régime puis prend rapidement un rythme beaucoup plus discret. Comme les autres appareils de la marque, le TS-569L embarque un disque DOM contenant déjà une version fonctionnelle de son système d’exploitation. Il peut donc démarrer sans disque, d’autant plus qu’il accepte l’insertion et l’échange de disque à chaud, et une interface Web est déjà disponible pour les premiers pas de sa configuration.
Sur le CD-ROM fourni avec le matériel, on trouve un utilitaire de détection et de management de base nommé Qfinder. Ce dernier permet de retrouver le NAS sur un réseau et procéder ainsi à sa première configuration et à sa mise à jour le cas échéant.
L’utilisateur n’a donc que l’embarras du choix pour mettre en oeuvre son NAS, Qnap ayant anticipé les différentes situations de mise en oeuvre.
Que ce soit par interface Web ou via l’utilitaire Qfinder, les étapes de configuration initiale sont très simples et permettent de démarrer rapidement avec l’appareil.
Les différentes procédures sont présentées en détails dans notre test du TS-879Pro et du TS-579Pro.
Comme à son habitude, l’appareil détecte la dernière mise à jour qui, après installation, nous donne notre premier contact avec la nouvelle interface d’authentification.
En effet, celle-ci propose dorénavant une identification unique pour l’accès à l’ensemble des services du NAS, contrairement à la précédente où il était nécessaire de s’identifier sur chaque service que l’on souhaitait utiliser. L’aspect graphique a été revu et amélioré, avec quelques effets très sympathiques. L’ensemble est une réussite, avec des icônes remodelées déposées sur un bureau offrant un accès encore plus aisé aux différents modules.
Les applications Music Station et Photo Station ont également bénéficié d’améliorations esthétiques non négligeables. Le Multimedia Station, quant à lui, n’a que peu évolué semble-t-il. Ce sera probablement pour la prochaine mise à jour.
L’interface d’administration a bénéficié elle aussi de quelques améliorations, et notamment la disparition de la barre d’icône vers des modules applicatifs :
L’ancienne interface d’administration
Cela se réalise au profit d’un menu qui rappelle le nom du NAS sur lequel on travaille (même si celui-ci est tronqué…), dégageant ainsi un peu plus de place d’affichage dans le haut du navigateur, mais nécessitant deux clics (un pour faire apparaître le menu et l’autre pour sélectionner le module). A noter qu’il n’est pas possible de retrouver la présentation précédente.
La nouvelle interface d’administration
De notre point de vue, la partie icône proposait une commodité d’accès mais l’affichage permanent du nom du NAS sur lequel on travaille nous apparaît en milieu professionnel comme un gage important de sécurité si l’on dispose de plusieurs appareils de la marque. Enfin, l’identification unique est un véritable plaisir car il n’est plus nécessaire de devoir s’identifier lors de changement d’applicatifs. Il s’agit donc au final d’un véritable bénéfice.
Les améliorations du firmware 3.8 sont également présentes dans des parties moins visibles du système. En effet, avec la version 3.8 du système d’exploitation QNAP, les solutions Turbo NAS supportent parfaitement l’environnement Windows 8. L’administrateur peut utiliser l’interface d’administration Web via Internet Explorer 10 et bénéficier de toutes les fonctionnalités des Turbo NAS, y compris les protocoles de partage de fichiers SMB/CIFS, l’application QNAP NetBak Replicator pour les tâches de sauvegarde, la création d’une cible iSCSI pour les applications de virtualisation ainsi que l’ensemble des utilitaires tels que Qfinder et QGet.
La configuration de l’espace de stockage, la création des utilisateurs et des ressources partagées n’ont pas sensiblement évolué avec ce nouveau firmware et nous vous renvoyons à nos précédents dossiers pour ces différents points afin de nous concentrer sur les nouveautés et les points que nous n’avions pas encore pu aborder.
Le HD Station
Le HD Station est un tout nouveau module disponible sur certains NAS de la gamme Turbo NAS. Le TS-569L bénéficie de ce module.
Le module HD station est une plate-forme où la célèbre application XBMC et le navigateur Chrome peuvent être installés pour vous permettre de lire directement le contenu multimédia de votre NAS ou de parcourir les sites Internet sur l’écran de votre téléviseur par le biais de l’interface HDMI. Un module de lecture des ressources sur YouTube est également installable. Enfin, le module MyNAS est une application permettant d’accéder à la page web d’administration locale du NAS pour afficher les fonctions NAS et les réglages.
Le téléchargement et l’installation de ces différents modules dans leur totalité est un peu longue, dépendant bien sûr de la bande passante de l’utilisateur final, mais entièrement automatique, et n’est nécessaire qu’une seule fois ! Que Qnap ait pris soin de ne pas installer d’office cette partie permet de ne pas alourdir le système de l’appareil quand son usage ne se destine pas à ce type d’application. C’est une très sage décision du constructeur !
Une fois HD Station installé, il est possible de le contrôler de 4 façons. La première consiste à utiliser la télécommande optionnelle Qnap, la seconde par télécommande MCE (Media Center), la troisième par clavier & souris USB, et enfin la quatrième à l’aide de l’application Qremote disponible sous Android ou iOS (non encore disponible au moment de ce test). Il n’est pas possible par contre de piloter le NAS à distance par le protocole VNC comme nous avions pu le faire avec un NAS concurrent dans un dossier précédent.
Comme nous n’avions pas à disposition la télécommande optionnelle Qnap ou compatible MCE, c’est à l’aide d’un couple clavier-souris que nous avons fait nos essais.
Que ce soit pour l’HDMI ou l’USB, les raccordements sont d’une extrême simplicité et notre TS-569L a été immédiatement reconnu comme source HDMI par notre téléviseur. Le couple clavier-souris standard que nous avons utilisé a, quant à lui, été immédiatement reconnu par le NAS.
Enfin, notons que le son est transmis par le port HDMI qui est à la norme 1.3a, aussi est-il inutile de prévoir des câbles jacks dans le cas où la TV est compatible avec cette norme.
La navigation dans l’interface de Qnap est intuitive et celle dans XBMC a déjà fait ses preuves lorsque l’on voit la large communauté d’utilisateurs de cette application.
Nous avons ainsi pu lire des musiques, visualiser des photos en diaporama et lire différents films dans des encodages différents, qu’ils soient en HD ou en SD. A noter que nous avons pu remarquer quelques défauts d’affichage avec des fichiers MKV en 720p ou 1080p, notamment dans des séquences avec des travellings (saccade ou déformation/pixellisation). Le problème ne semble pas lié à la puissance intrinsèque de l’appareil car celui-ci n’est pas sollicité de manière démesurée lors de la lecture, comme l’attestent ces copies d’écrans des ressources utilisées sur l’occupation mémoire :
Nous pouvons observer le taux d’occupation du processeur en lecture seule du film (jusqu’à la flèche), puis avec transfert de fichiers (à partir de la flèche).
Le transfert de fichiers simultanément à la lecture du film n’a pas impacté la diffusion de ce dernier. Nous penchons davantage pour un mauvais réglage logiciel de notre part, tellement les options de XBMC sont nombreuses et peuvent être affinées.
Au-delà des ressources locales hébergées dans le NAS sur les disques internes, XBMC est capable d’intégrer les ressources USB et réseaux par le biais des protocoles SMB, NFS, UPnP etc. On dispose alors d’un véritable centre multimédia qui est complété par le module TV Station que nous allons découvrir dans le paragraphe suivant.
Le TV Station
TV Station est un centre de télévision numérique qui vous permet de regarder des chaînes de télévision numériques en direct et des programmes télévisés enregistrés sur le NAS.
Ce module supplémentaire est indépendant de HD Station mais le complète pour transformer le NAS en véritable centre multimédia où l’on retrouve des fonctionnalités autrefois réservées à des HTPC. Malheureusement, la liste des clés TNT est encore réduite (7 modèles au moment de la rédaction de ce test) et malgré les différents Tuner TNT USB dont nous disposons, aucun n’était présent dans cette liste (même si certains étaient de la même marque que les modèles supportés) et ne s’est révélé compatible. Avec le temps, cette liste de compatibilité devrait s’allonger…
Le constructeur annonce qu’en accédant à l’interface web de l’application TV Station, il est possible de regarder ou d’enregistrer immédiatement des programmes de télévision numérique n’importe où dans la maison. Le système fonctionnant sur le Web, tous les membres de la famille peuvent regarder simultanément des programmes de télévision en ligne ou enregistrés sur le Turbo NAS.
Vous pouvez également effectuer des programmations pour enregistrer vos programmes de télévision favoris avec le Guide Électronique de Programmes (EPG) fourni.
A l’aide de la liste des chaînes TV et des heures de diffusion indiquées à côté, le constructeur indique que vous pouvez facilement activer et définir l’arrêt de l’enregistrement. Vous pouvez également vérifier la liste d’enregistrement pour ajouter ou supprimer des programmes à tout moment.
En ajoutant une seconde clé tuner, il est même possible de regarder une chaîne tout en enregistrant une autre, puisque l’appareil peut gérer plusieurs tuners TNT de manière indépendante.
De surcroît, il est possible d’un simple clic d’ajouter les Add-Ons de XBMC dans le HD Station (que nous avons vu dans la page précédente) pour ainsi accéder par exemple à des « replay » proposés par des chaînes TV du Groupe M6 ou des sélections d’ARTE pour ne citer que ces deux exemples Français, mais également de nombreuses autres sources provenant de chaînes étrangères, avec leurs thématiques propres. Ces sources sont alors indépendantes des tuners TNT puisque directement diffusées en streaming depuis les sites Internet des chaînes en question. Nous avons ainsi pu tester ces modules dans XBMC et regarder sans aucune saccade les programmes rediffusés par ces canaux.
Les applications mobiles du NAS
L’accès au NAS à partir d’appareils mobiles n’a pas été oublié par QNAP. Ainsi, que ce soit sous iOS pour iPhone/iPad/iPod Touch ou sous Android, Qnap propose 3 applications baptisées Qfile, Qmanager et Qmobile.
En réseau local, chacune de ces applications dispose d’un dispositif de recherche automatique du NAS, il ne reste plus alors qu’à saisir identifiant et mot de passe pour accéder au contenu. Le mode manuel permet quant à lui de saisir les paramètres complets pour accéder à l’appareil depuis internet, notamment en renseignant l’URL complète.
Qmobile vous permet d’utiliser vos équipements mobiles pour écouter votre musique, regarder vos photos et vos vidéos stockées sur le NAS depuis n’importe quel appareil mobile où vous disposez d’un accès à votre réseau local ou à Internet.
Vos listes de lectures musicales, que vous auriez préparées par avance, sont également disponibles par cette application. Il en va de même pour vos diaporamas photos.
De plus, il est possible d’envoyer les photos stockées sur votre mobile vers le NAS pour en assurer une sauvegarde et un partage immédiat. Par contre, on regrette le manque de souplesse de la partie explorateur de photos sur l’appareil mobile : en effet, celui-ci regroupe toutes celles qu’il a pu trouver dans le mobile, sans qu’il soit possible de lui indiquer un dossier en particulier. Mais l’application est encore jeune et ce détail sera probablement amélioré dans une prochaine version.
De même, l’application Qfile permet d’accéder aux différents dossiers de partage disponibles sur le NAS.
Ainsi, il est tout à fait possible de récupérer sur son appareil mobile les documents entreposés sur son NAS pour les consulter, ou bien faire le transfert en sens inverse. Là aussi, l’application semble encore jeune car il ne semble pas possible de changer le dossier de stockage local par défaut sur le mobile, ce qui est d’autant plus dommage qu’il est situé dans la mémoire de stockage de l’appareil Android que nous avons utilisé, sans possibilité pour le moment de le déplacer par exemple vers une carte d’extension mémoire. Il faut, pour parvenir à cette fin, utiliser une autre application de gestion de fichiers.
Mais Qnap a tout de même prévu dans cette application de limiter par un menu déroulant (par 500Mo, 1Go, etc.) l’occupation totale de ce dossier propre au stockage sur le mobile. La saturation de l’appareil est donc évitable !
Enfin, la dernière application donne accès aux différentes informations de contrôle de l’appareil : elle se nomme Qmanager. Cette application renseigne sur l’usage CPU, l’état de la mémoire, les journaux système, etc.
Qmanager permet d’administrer en grande partie le TS-569L
Il est également possible de gérer le Download Station à distance, que ce soit pour lancer ou arrêter un téléchargement, gérer les tâches de sauvegardes ou encore connaître quels sont les utilisateurs qui sont actuellement connectés. Il est même possible d’éteindre ou de redémarrer à distance et, plus gadget, de le faire bipper à distance pour en faciliter le repérage par une tierce personne sur place !
Ces applications ne sont pas exigeantes en ressources pour le mobile et sont compatibles avec Android à partir de la version 2.2 et avec iOS 4.0. Nous remarquons que ces applications sont compatibles avec tous les Turbo NAS de Qnap à partir du firmware V3.6.1 et qu’elles peuvent gérer plusieurs NAS, ce qui évite de multiplier les versions d’applications sur les appareils mobiles.
Des services réseaux professionnels
Grâce à ses fonctionnalités multimédias aux diverses facettes, nous avons pu constater que le TS-569L s’intègre parfaitement au domicile des particuliers. La partie mobilité de ce dossier nous a confirmé ces bonnes dispositions pour ce marché, mais nous a aussi laissé entrevoir des capacités plus professionnelles avec Qmanager. C’est cet aspect que nous allons aborder maintenant.
Dotés de deux interfaces Gigabit supportant l’agrégation de liens (802.3ad et load-balancing entres autres), les VLAN 802.1Q et les Jumbo Frame, ainsi que l’IPv6 en plus de l’IPv4, le TS-569L est capable de s’intégrer pleinement dans un réseau d’entreprise évolué.
Il est également possible de lui faire rejoindre (en tant que client seulement) un réseau Wifi pour peu qu’on lui adjoigne une clé USB compatible. Pour finir, il est possible de renseigner les paramètres d’un serveur d’entreprise Proxy avec authentification pour que le NAS accède à Internet.
Outre le système de base local pour authentifier les utilisateurs, le NAS offre un paramétrage simple lui permettant de s’intégrer dans un domaine d’entreprise reposant sur une sécurité de domaine de type Active Directory ou authentification LDAP. Il peut d’ailleurs lui-même faire office de serveur LDAP et proposer l’authentification locale sur son propre serveur LDAP. Il n’y a donc que l’embarras du choix, déterminé en principe par la stratégie réseau choisie par son acquéreur.
Voilà donc un appareil solidement armé pour faire face à des situations particulièrement variées et capable d’accueillir un grand nombre d’utilisateurs puisque ses limites affichées sont d’un maximum de 4096 comptes utilisateurs, de 512 groupes d’utilisateurs différents, et de 512 partages réseaux.
Pour ce qui est de la gestion et de l’authentification des utilisateurs, ceux-ci peuvent être créés par un processus automatique ou par import de fichier texte. Des quotas d’espace disque peuvent être attribués par groupe ou individuellement. Nous vous invitons à revoir nos précédents dossiers sur le sujet.
Les traditionnels protocoles d’échanges réseaux sont naturellement supportés : Cifs/Smb, Afs, Nfs et ils ont été décrits dans notre test Qnap précédent. Ses utilisateurs pourront donc provenir de différents types de stations de travail Windows, MacOS ou Linux. Les dernières versions de Windows et MacOS sont pleinement supportées.
Même s’il peut rejoindre de grands réseaux, il peut tout aussi bien être de manière autonome le centre de services importants dans des réseaux plus modestes.
Ainsi, il est capable de faire office d’un serveur web des plus complets puisqu’il embarque Apache (avec le support d’un maximum de 32 hôtes virtuels ainsi que de SSL), MySQL et PHP, auquel il est possible de lui adjoindre d’un simple clic un serveur FTP et un serveur de messagerie complet, avec interface Webmail.
Les protocoles Telnet et SSH avec support du Sftp sont également pris en charge et le port de connexion peut être librement choisi pour améliorer la sécurisation de l’appareil.
Pour les accès distants, le TS-569L intègre un serveur VPN PPtP et OPEN VPN, offrant ainsi aux utilisateurs la possibilité d’identifier leur ordinateur distant sur le réseau local, via le NAS, de manière sécurisée.
On remarque également la présence d’un serveur RADIUS qui apporte une gestion centralisée d’authentification et d’autorisation aux ordinateurs pour qu’ils puissent se connecter à un service réseau (typiquement une borne wifi, une imprimante réseau, etc.) et l’utiliser. Un maximum de 10 de ces appareils, appelés clients Radius, est pris en charge par ce serveur. Le nombre maximal d’utilisateurs pris en charge par le serveur Radius est identique au nombre d’utilisateurs pris en charge par le NAS et l’authentification des comptes utilisateurs est réalisée en PAP, EAP-TLS/PAP, et EAP-TTLS/PAP. Mais nous regrettons toujours qu’il faille redéfinir les utilisateurs dans cette rubrique qui nous sont apparus distincts de ceux du NAS, sans aucune possibilité de les importer ou de les associer à ce service.
Dans le cadre d’une utilisation Wifi, une solution de portail captif que pourrait proposer QNAP complèterait avantageusement le déploiement en PME… mais c’est peut être une évolution qui apparaîtra plus tard par le biais des modules QPKG issus pour bon nombre de la communauté très dynamique des utilisateurs de NAS QNAP.
Ainsi, dans ces modules additionnels issus du QPKG Center de QNAP, les PME, tout comme les particuliers, trouveront un module SQUID permettant au TS-569L de devenir serveur Proxy dans le but d’économiser la bande passante vers Internet. Mais nous regrettons là aussi que ce module ne soit pas avantageusement complété par un module type SquidGuard pour filtrer le contenu.
Mais les PME et particuliers auront la possibilité d’installer des plates-formes de publication de site Web type CMS (Wordpress, Joomla, etc.) ou plus professionnelles tels le CRM vTiger, de gestion de parc informatique et de HelpDesk avec GLPI.
Les particuliers pourront même compléter les fonctionnalités multimédia du NAS grâce au PS3 Media Server qui est un serveur multimédia compatible UPnP pour la PS3. Ecrit en Java, il permet de faire passer ou de transcoder. Ils pourront également ajouter le Logitech Media Server. Il s’agit d’un serveur audio conçu pour lire de la musique en streaming sur des appareils Logitech en réseau afin de permettre aux utilisateurs de profiter de leur bibliothèque musicale à partir de n’importe quel endroit disposant d’une connexion Internet. De très nombreux formats audio, dont MP3, FLAC, WAV, Ogg, et AAC, ainsi que le transcodage, sont pris en charge par ce serveur.
Pour résumer, le TS-569L a de quoi combler aussi bien les particuliers que les TPE/PME du fait des services multiples et aux champs d’applications variés qu’il propose.
La sauvegarde sur le NAS
Aussi bien les particuliers que les entreprises doivent s’assurer de la sauvegarde de leurs données, sachant que monter un système RAID n’est pas une solution de sauvegarde.
Le Qnap TS-569L propose plusieurs possibilités pour dupliquer son contenu sur une autre ressource.
Ainsi, il est possible de répliquer les données entre le volume de disque local et un périphérique de stockage externe connecté via l’interface USB ou eSATA. La tâche de sauvegarde est programmable dans le temps et offre différentes stratégies et filtres de copies.
La réplication des données sur un support distant peut être assurée par protocole RSYNC, mais également en temps réel (ou sur calendrier planifié) sur un autre NAS de la marque par le biais du service RTRR ou par protocole FTP. Cette réplication est unidirectionnelle pour une tâche donnée, c’est-à-dire d’une source vers une cible.
Chacun de ces services bénéficie de paramètres permettant de compresser les données avant de les transférer, mais également des possibilités de limitation de bande passante durant le transfert.
Si l’on ne dispose pas d’autres systèmes cibles, il est aussi possible de faire de la sauvegarde « dans le nuage » vers des services tels qu’Amazon S3, Elephant Drive et Symform. Cela permet donc de sécuriser les données critiques grâce à une copie hors site. Choisir un service tiers de sauvegarde en nuage protège le NAS contre la perte des données et permet la restauration en cas de désastre.
Mais il est possible d’être son propre Cloud dans le cas où l’on dispose d’un second site et d’un second appareil en utilisant le module MyCloudNas de Qnap.
En effet, MyCloudNAS est un service DNS intégré gratuit qui vous permet d’enregistrer un nom de domaine unique pour votre NAS. Le nom de domaine sera mappé sur l’adresse IP du NAS pour permettre d’accéder aux services de votre appareil à partir d’Internet. Vous pouvez aussi sélectionner les services à proposer en accès public tels que serveur Web, serveur FTP, etc. Ce service facilite la configuration de ces différents paramètres pour que l’administrateur du NAS puisse mettre en oeuvre ces solutions plus rapidement.
Qnap offre donc avec ce TS-569L une solution complète (matériel + logiciel) et efficace, que ce soit en sauvegarde directe des données ou alors comme cible de données cruciales en provenance d’autres appareils de sauvegardes, pour la redondance.
Les performances de transferts
Comme à notre habitude, nous vous proposons différents tests de performances de transferts à travers le réseau afin d’avoir une bonne idée de ce que l’on peut attendre de ce matériel.
Nous avons conservé notre démarche des tests passés qui consiste à déposer un fichier ISO de très grande taille (plus de 10Go) dans un dossier partagé du NAS. A l’aide de 5 ordinateurs connectés en Gigabit exploitant Windows 7 Professionnel, nous avons copié ce fichier ISO simultanément sur chacun des ordinateurs, puis nous recommençons le test dans l’autre sens où chacun des ordinateurs envoie ce fichier sous un nom différent en direction de notre dossier partagé sur le NAS.
Le switch de raccordement utilisé est le DGS-1210-24 testé l’an passé et dont vous pouvez consulter le dossier sur notre site. Enfin, nous avons utilisé ici les graphiques fournis par l’interface du TS-569L.
Nous avons à nouveau pu nous équiper avec des disques Western Digital RED qui disposent d’une technologie plus particulièrement étudiée pour les NAS. Malheureusement, nous n’avons pu bénéficier au moment de ces tests que de 2 disques WD30EFRX de 3To et seule la configuration RAID1 a pu être testée avec ces disques. Nous avons alors équipé les 3 baies restantes avec des disques SEAGATE Green ST2000DL003.
La configuration du TS-569L pour ces tests était :
- une seule interface en Gigabit, avec le Jumbo frame activé à 9000, puis agrégation des deux ports Gigabit en 802.3ad
- 3 disques Seagate Green ST2000DL003 en RAID 5 (5900trs/min)
- 2 disques WD30EFRX de la gamme Western Digital RED avec technologie NasWare en RAID1 avec la vitesse variable Intellipower (environ 5000trs/min)
A l’issue des différentes expériences menées, nous avons retenu pour ce dossier les tests suivants.
Afin de reproduire une situation proche de celle que peut rencontrer l’utilisateur individuel, nous avons tout d’abord réalisé le transfert de notre fichier de test avec un seul ordinateur équipé du disque SSD Verbatim 240 Go de notre test précédent de Juillet dernier et en configuration réseau sur une seule interface. Les résultats nous ont un peu surpris sur l’écriture en RAID1 sur les deux disques WD30EFRX qui nous a semblé assez faible avec 58,77 MB/s dans le meilleur de nos tests, alors que la lecture est tout à fait correcte à environ 116MB/s.
Le Raid5 avec les disques Seagate ST2000DL003 est meilleur pour les transferts puisque l’on obtient environ 98MB/s en écriture et 115 MB/s en lecture.
La configuration RAID5 se révèle plus avantageuse pour les disques Seagate puisque les sollicitations disques sont réparties sur 3 disques et ceux-ci ont une vitesse de rotation plus élevée.
La sollicitation du processeur, tout en restant raisonnable dans les deux situations, est tout de même plus importante dans le cas du RAID5, le processeur devant procéder à des calculs de parités contrairement au RAID1.
Comme ces résultats nous ont paru surprenants, nous avons alors procédé à une batterie de tests en ayant reconstruit un RAID1 avec deux des disques ST2000DL003 Green.
Là encore, les résultats ont été surprenants. En effet, les deux grappes RAID1 ont un taux de transfert moyen analogue aux alentours de 115MB/s environ en lecture :
Mais on observe une plus grande régularité pour les disques Western Digital RED, la situation de l’écriture de notre gros fichier reste surprenante sur les deux grappes RAID 1 :
L’écriture en RAID1 reste étonnamment faible par rapport à notre précédent test en RAID5, avec pour les Seagate « un bon rythme » d’écriture au début du transfert, pour ensuite rejoindre la même situation que les Western Digital Red. Pour être convaincu que la taille du fichier n’influait pas, nous avons réalisé le même test d’écriture avec un fichier plus petit (ISO de 4,7Go) mais les constatations sont les mêmes :
On observe alors une grande régularité dans le débit pour les disques Western Digital Red et un « bon début de course » pour les Seagate qui s’effondre ensuite… Lorsque l’on ajoute les autres PC de notre banc d’essai sur ce type de test, les résultats sont identiques, tout comme lorsqu’on passe en agrégation de liens en 802.3ad.
Il n’est donc pas possible de tirer de conclusions sur les disques, mais plutôt sur la manière dont le TS-569L gère la situation du RAID1 par rapport au RAID5… à moins que le problème puisse venir du fait que nos disques aient été formatés en Ext4 et non en Ext3…
Que ce soit en RAID5 ou en disque seul, le TS-569L s’est par contre parfaitement comporté avec une seule interface réseau. En revanche, l’agrégation de lien a posé plus de soucis pour être utilisée avec notre matériel.
En effet, rappelons que l’opération d’agrégation de ports Ethernet reste délicate à mettre au point puisque cette technique, très dépendante du matériel, fait intervenir des paramétrages pas toujours aisés sur les actifs en fonction des options dont ils disposent. Alors que nous avions pu mettre en oeuvre le 802.3ad dans nos tests du TS-879Pro et du TS-569Pro qui étaient tous les deux en firmware 3.7, les résultats que nous avons obtenus avec ce mode, pourtant effectués avec le même switch, nous laissent penser que nous ne sommes pas parvenus à l’activer convenablement sur le TS-569L dans son firmware 3.8. C’est pour nous l’occasion de rappeler une nouvelle fois que nous souhaiterions que Qnap modifie enfin son interface pour renseigner sur le succès de l’agrégation de canaux comme le font certains de ses concurrents.
Pour être certain de solliciter sur ses deux interfaces le NAS, nous avons affecté à chacune une IP différente et nous avons initié des transferts avec deux groupes d’ordinateurs répartis sur chacune des interfaces.
Avec cette technique, nous avons obtenu les records suivants sans utiliser de mode RAID :
C’est-à-dire un transfert en écriture de 192MB/s qui a été bien soutenu comme on peut le voir sur la copie ci-dessous où le taux de transfert en lecture est également représenté (en rouge) :
Ainsi, nous avons obtenu un total cumulé sur les deux interfaces de plus de 233MB/s.
Il s’agit donc bien d’un NAS aux capacités de transferts importantes, capable de faire face à des situations exigeantes avec des performances de transfert de tout premier ordre.
Mais comme pour ses prédécesseurs que nous avons testés, nous regrettons qu’un graphique complémentaire ne résume pas le total instantané des entrées/sorties.
Consommation électrique et nuisance sonore
Comme toujours pour chacun de nos tests, nous nous sommes attachés à évaluer la consommation électrique de notre appareil. Un NAS tel que le TS-569L est destiné à rester allumé 24h/24.
Qnap offre la possibilité dans son interface d’activer le mode EuP (ou Energy-using Products, produits consommant de l’énergie). EuP est une directive de l’Union européenne (UE) visant à optimiser l’efficacité énergétique des appareils électriques, à réduire l’utilisation de substances dangereuses, à améliorer et à faciliter le recyclage du produit et enfin à en augmenter la caractéristique écologique.
Lorsque l’EuP est activé, les paramètres suivants sont affectés de façon à conserver la faible consommation énergétique du serveur (inférieure à 1W) lorsque celui-ci est mis hors tension :
- Réveil sur LAN : désactivé
- Reprise de l’alimentation CA : le serveur reste hors tension après la coupure puis survient le retour de l’alimentation
- Paramètres de programmation du redémarrage / mise sous/hors tension : désactivé
Pour nos mesures, nous avons décidé d’activer cette option.
Les relevés que nous avons pu effectuer avec nos 5 disques (2 disques WD Red de 3To WD30EFRX, 3 disques green Seagate ST2000DL003) nous indiquent les consommations électriques suivantes pour le TS-569L :
- appareil éteint mais raccordé au secteur : 16 W (avec le dispositif EuP activé)
- mise sous tension : environ 110 W pour le pic le plus élevé lors de l’initialisation, puis
- fluctuation entre 61 W et 63 W lors du fonctionnement,
- enfin en hibernation des disques durs : 40 W environ
Le constructeur indique sur son site : 48,5W en fonctionnement (avec 5 disques de 500 Go sans autres précisions), 29,1W en veille et 1W éteint. Comme on le constate, ces données sont assez éloignées de nos propres mesures, en mode veille notamment… et comme dans le cas des autres NAS de Qnap que nous avions testés, les valeurs annoncées nous semblent trop faibles par rapport à la consommation réelle.
En comparaison avec la consommation électrique du TS-569Pro, celle qui était annoncée n’est quasiment pas différente de la consommation que nous avions mesuré. L’absence de l’afficheur sur le TS-569L, qui d’ailleurs se met en veille de lui-même sur le TS-569Pro, n’est visiblement pas source d’économie d’énergie.
Enfin, comme souvent avec les appareils que nous avons eus à tester, nous regrettons la consommation électrique appareil éteint. Même si les NAS ne sont pas destinés à être éteints, cela peut tout de même arriver. Aussi, nous espérons toujours fortement que les constructeurs, dont Qnap, feront évoluer favorablement ce point négatif.
Rappelons que l’interface d’administration pour tous les NAS Qnap autorise tout de même la possibilité de réaliser jusqu’à 15 programmations de mise sous et hors tension de son appareil, ainsi que le WOL (réveil par le réseau), ce qui permet, le cas échéant, d’optimiser un peu la consommation électrique.
La nuisance sonore, quant à elle, se limite à 35dB en activité d’après les données constructeur. Il est vrai que mis à part la phase de démarrage et les quelques bips lorsque survient une alerte, ce NAS est très silencieux et peut tout à fait rester dans un bureau sans risquer de gêner ses occupants. Un point très positif !
Notre avis sur le TS-569L
Au terme de ces quelques semaines de tests, nous sommes extrêmement enthousiasmés par ce TS-569L, tant par ses fonctionnalités que par ses excellentes performances. Il nous a rappelé de manière très agréable tout le bien que nous pensions de son grand frère le TS-569Pro.
Plus encore, le nouveau firmware dans sa version 3.8 développé par Qnap apporte encore plus de confort et de souplesse avec cette authentification unique qui est la bienvenue. Les modules qui ont été « retoilettés » rendent l’utilisateur impatient de voir les autres modules bénéficier de ces mêmes améliorations.
Le système de modules complémentaires s’est lui aussi enrichi de nouveaux modules multimédias. Ceux-ci permettent de transformer cet appareil en un véritable centre multimédia à domicile.
La communauté de développeurs de ces modules fait preuve d’une grande vivacité et de beaucoup d’innovation pour enrichir davantage encore les TurboNas avec de nouvelles fonctionnalités au demeurant déjà bien fournies. Aucune chance de se retrouver avec un appareil prématurément obsolète, l’acheteur peut en être assuré.
De conception particulièrement robuste avec un boîtier majoritairement métallique, parfaitement silencieux (mais sans écran d’information contrairement aux autres modèles QNAP testés), nous apprécions très largement sa robustesse de conception. L’écran était un confort que nous avions apprécié sur les autres modèles mais cela n’est pas non plus indispensable grâce au logiciel de management initial fourni.
Nous avons été surpris par certaines performances réseau ainsi que par les difficultés de réalisation d’agrégation de canaux que nous n’avions pourtant pas connues avec les précédents modèles testés. Il nous apparaît indispensable que QNAP fasse le nécessaire pour améliorer l’information de réussite de cette opération dans son interface. En effet, de notre point de vue, l’administrateur du NAS ne doit pas être obligé de procéder à différents tests et essais pour parvenir à achever avec succès ce type de configuration.
Néanmoins, les performances en RAID1, notamment avec les disques Western Digital Red, nous ont particulièrement déçu, alors qu’elles sont pourtant très satisfaisantes dans les autres modes testés. Nous essaierons de procéder à de nouveaux tests et nous espérons pouvoir à cette occasion tester ces disques WD Red en RAID5 notamment…
Mais que l’on ne s’y trompe pas, il s’agit bien tout de même d’un appareil auquel on peut confier ses données sans arrière-pensée et autres inquiétudes : il fait son travail et il le fait bien, avec une grande fiabilité, ce qui rassurera aussi bien le particulier que les TPE/PME.
Vendu environ 100€ moins cher que le TS-569PRO (qui a un peu baissé depuis notre précédent dossier), on le trouve sur Internet entre 700 et 850 euros suivant les revendeurs.
Certes, ce n’est pas le moins cher de sa catégorie, mais pour reprendre ce que nous avions déjà écrit, il s’agit d’un investissement dans un système pérenne ! Nous ne pouvons que recommander son acquisition.
Dernière mise à jour le 2 décembre 2018