Cocorico, LEXIP, start-up française fondée en 2005 qui conçoit, développe et commercialise des périphériques destinés à optimiser l’expérience 3D, nous gratifie d’une souris 3D originale. Celle-ci est destinée non seulement aux joueurs mais aussi à ceux qui utilisent des environnements en 3 dimensions. Sur le papier, les caractéristiques semblent alléchantes. Voyons de quoi il en retourne après un usage intensif…
Sommaire
Caractéristiques
Note : nous avions brièvement testé cette souris sur le stand de Lexip à Imagina et nous vous avions livré nos premières impressions de la 3DM Pro. Après avoir testé la version Advanced durant de longues semaines dans des conditions réelles d’utilisation, nous vous livrons ici un test complet.
Caractéristiques techniques de la souris :
- Résolution optique : 3 200 dpi
- Joystick 3D
- Contrôleur de mouvements FreeMotion
- Capteur de mouvements
- 7 boutons paramétrables
Configuration requise :
- Un port USB libre
- Un ordinateur (!)
- Windows XP, Vista ou 7
Chaque périphérique est fourni sans CD d’installation des pilotes, mais avec un guide de démarrage. Les pilotes sont à télécharger sur le site de Lexip.
Premières impressions
Au déballage la souris offre un design plutôt réussi et moderne. Le touché est très agréable, Lexip a fait de très gros effort ergonomique afin que la souris tienne bien dans la main.
En effet, la main se pose très facilement et épouse impeccablement les contours de la souris. Il est à noter que contrairement à la majorité des souris récentes, le bouton gauche et droit ne se terminent pas en bout de souris, mais un bon centimètre avant permettant aux doigts de prendre appui pour utiliser le “FreeMotion“.
La position de tous les boutons et du joystick tombe pile poil sous les doigts, ce qui est une preuve supplémentaire d’une bonne étude ergonomique.
De par la présence du joystick sur le coté gauche, la souris est conçue pour les droitiers puisque ce dernier doit être manipulé avec le pouce.
Passons maintenant au test du matériel et vérifions si les promesses se collent à la réalité…
Un panneau de configuration qui configure !
Un effort particulier a été réalisé sur le panneau de contrôle, tous les boutons peuvent y être configurés. On y retrouve tous les éléments dont disposent les autres panneaux de contrôle, mais la finition du logiciel et son ergonomie sont à souligner.
On peut y régler la sensibilité des déplacements de la souris, comme, chose plus rare, la sensibilité de la rotation de la molette.
Tous les boutons peuvent changer de comportement en fonction du logiciel utilisé. Même pour le joystick, vous pouvez choisir des actions de manette de jeu, mais aussi de défilement par exemple.
Au final, nous avons la possibilité de configurer jusqu’à 9 actions sur cet écran.
Les actions du FreeMotion peuvent aussi être configurées et ainsi vous offrir 6 actions supplémentaires correspondants aux 6 axes qu’il est possible de contrôler.
Et enfin, la configuration de la sensibilité de la souris est aussi ajustable.
Vous noterez dans la copie d’écran ci-dessous le nombre de logiciels pré-configurés fournis avec le logiciel, c’est un luxe très appréciable !
Pour conclure, l’utilisateur dispose de 15 actions configurables. Après cela, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas tous les atouts pour être efficace 😉
Musclor où es-tu ?
Ergonomie et configuration sont des éléments clés pour une souris, mais la première chose que l’on constate en commençant à utiliser le périphérique est la dureté de la mécanique.
La souris en soit est légère et suit bien les mouvements de la main. Mais lorsqu’il s’agit d’appuyer sur la molette en tant que bouton du milieu, il faut avoir le doigt bien musclé, il en va de même pour l’utilisation du contrôleur FreeMotion (nous en parlerons plus tard).
Ceci est vraiment dommage car les matériaux choisis pour la souris sont très agréables. Malheureusement, ce défaut devrait rebuter certains utilisateurs…
Et le FreeMotion dans tout ça ?
Le grand plus de cette souris est son système “FreeMotion“. Le principe est simple mais efficace : on pose la main sur la souris et en fonction de l’inclinaison du périphérique, les objets 3D de nos applications pivotent sur l’axe choisi.
Lorsque l’on essaye la souris avec des applications comme 3DSMax ou Google Earth, on trouve la chose intéressante, mais du fait de la dureté des ressorts, les rotations manquent de précision, et du coup, on reprend ses vieilles habitudes avec le bon vieux clic gauche. Un autre exemple de la conséquence de la dureté du système est le clic intempestif sur les boutons gauche ou droit, alors qu’il est prévu une bordure sur le devant pour y poser les doigts.
Ceci est vraiment dommage, car le principe est très bon. On pourrait espérer que dans les versions suivantes, la souris soit plus souple.
Conclusion sur la souris 3DM
Il est tellement plus facile de dire qu’un produit est parfait, par contre le contraire est chose moins aisée. C’est pourquoi nous avons testé la souris pendant 3 semaines au quotidien afin de voir si l’on pouvait s’habituer à ses défauts et ainsi pouvoir utiliser toutes les capacités de la souris.
Et bien au final, la réponse est non. Le FreeMotion dans l’état actuel est trop rigide pour être utilisé avec précision et le bouton du milieu (je suis un grand utilisateur du bouton du milieu) fatigue rapidement le doigt. Du coup, on ne profite pas de toutes les fonctionnalités de la souris, mis à part le joystick qui est assez pratique en dehors des jeux. Mais pour un prix de 90€, on s’attend à mieux.
Lexip tient pourtant là un bon produit mais il mériterait d’évoluer en effectuant des tests produits avec différents forces de mains et différentes duretés de ressorts. Bien entendu, il ne faudrait pas non plus tomber sur le cas inverse et obtenir une souris trop souple, qui serait alors trop sensible et deviendrait inutilisable. Si la 3DM Advanced avait été plus souple, nous aurions alors sans doute une souris exceptionnelle… Et quitte à évoluer, une version sans fil ne serait pas à exclure.
Dernière mise à jour le 2 décembre 2018