Ayant réussi ce pari de convenir aussi bien aux apprentis joueurs qu’aux gamers les plus exigeants, Tearaway Unfolded s’inscrit dans la lignée des grands jeux poétiques de son époque. Ce savoureux brassage graphique haut en couleur nous plonge dans un environnement pétillant et chimérique, bien éloigné des blockbusters ultra-réalistes… Et ça fait du bien !
Un scénario façon papier
Digne successeur de l’opus Tearaway sur PS Vita, cet épisode façon grand écran copie-colle la trame originale en y ajoutant quelques détails visuels et parcours jouables.
La recette du jeu, quant à elle, semble relativement simple : munissez-vous d’abord de beaucoup, beaucoup de papier. Ajoutez-y quelques boîtes en carton animées et pas très sympathiques dans le rôle des méchants, une touche de magie et un gameplay prodigieux. Mélangez le tout avec amour, et paf ; bienvenue dans l’univers de Tearaway, véritable odyssée graphique aux allures de conte 2.0.
Vous incarnez Iota – ou Atoi, l’équivalent féminin pour ces dames ! – et vous avez la lourde responsabilité de délivrer l’intégralité d’un message top secret pour sauver le monde de l’invasion des Scraps, ces créatures cartonnées tout droit débarquées de « chez nous ». Car la charmante particularité de Tearaway réside en ce concept opposant notre monde physique à l’univers de papier, tous deux complémentaires ; fait cohérent qui ajoute à l’aventure tout son ensorcellement. Ce coup de maître nous plonge dans la hâte de découvrir le contenu de l’enveloppe, qui nous est en quelque sorte destinée ; portés par l’espoir qu’il ne s’agisse finalement pas d’un avis d’imposition, on se rassure en comptant sur l’harmonie d’un scénario bien ficelé.
Gameplay : vous avez dit unique ?
Mondialement connus pour avoir signé les trois opus de l’excellent Little Big Planet, les studios Media Molecule avaient annoncé sur leur blog l’arrivée de Tearaway Unfolded sur PS4, tout en promettant d’exploiter le gameplay au maximum. Originellement conçu pour PS Vita, Tearaway ne perd aucun fragment de son charme sur grand écran, et les studios britanniques ont tenu toutes leurs promesses.
Utilisez le pavé tactile de votre Dualshock 4 afin de déchaîner vos super-pouvoirs et faire voler vos ennemis. Quant aux éléments du décor, ils obéissent pour la plupart à votre seule volonté et se plient sous vos pas. L’on se rend rapidement compte que rien n’est laissé au hasard dans ce monde de papier qui se froisse au gré des événements. Seul bémol ; la caméra capricieuse, trop souvent focalisée sur certaines priorités desquelles on aurait préféré se détacher afin de jouir d’une liberté totale.
La prise en main générale, quant à elle, est d’une simplicité élégante. Les plus jeunes prendront un grand plaisir à la personnalisation du messager et de l’univers en général, tandis que les plus expérimentés s’amuseront sans doute à parcourir chaque niveau de fond en comble afin d’y dénicher les trésors enfouis. De nombreux détails bien pensés viennent lester l’ingéniosité du jeu, comme la possibilité d’utiliser un appareil photo afin de chaudement conserver les souvenirs de cette escapade fantastique.
Enfin, que dire des graphismes qui n’ont rien à envier à aucun autre titre. Cette claque visuelle n’est que sublimée par une OST rigoureusement soignée et décalée, traditionnelle et moderne. Des thèmes musicaux instrumentalement complexes et qui semblent parfois tout droit sortir d’une chaleureuse fable écossaise.
Dernière mise à jour le 16 décembre 2018