Découverts par la société de sécurité Cisco Talos, de grands groupes de ventes illicites ont été bannis de Facebook.
Des groupes de fraudeurs sur Facebook
Spécialistes en matière de sécurité, les chercheurs de l’entreprise Cisco Talos viennent de mettre en lumière des pratiques pour le moins surprenantes. En effet, il apparaît que de gros groupes tout bonnement hébergés sur Facebook n’ont d’autres raisons d’être que de revendre divers objets volés, ou de proposer impunément aux abonnés ce qui n’est rien d’autre que des arnaques.
On connaissant déjà l’existence d’un certain trafic illégal sur les réseaux sociaux, notamment quelques affaires de blanchiment d’argent découvertes le mois dernier, que les malfrats pratiquaient en exploitant les réseaux et la communauté des services Airbnb et de Uber.
La chose semble cependant prendre de l’ampleur, puisque cette fois ce ne sont pas moins de 74 groupes privés, regroupant eux mêmes près de 385 milles abonnés Facebook fréquentant ce type de milieu. Il faut croire que les revendeurs avaient flairé un marché potentiel à travers l’énorme communauté du numéro un des réseaux sociaux.
Un trafic qui entache les réseaux sociaux
Ce phénomène, qui peut paraître surprenant au vu du fait que l’on s’imagine qu’une revente illicite se fasse nécessairement dans l’ombre, se passe donc sous nos yeux et sans la moindre précaution de sécurité particulière. Pour les criminels, il semblerait que plus la ficelle soit grosse, plus ça passe.
Pour preuve, les informaticiens de Cisco Talos ont pu constater qu’il suffisait d’effectuer des recherches via des mots clés comme « CVV » ou « carding » sur le moteur de recherche de Facebook, pour atterrir au beau milieu de groupes sur lesquels dégoter à moindre prix des objets de provenance douteuse.
Du côté de Facebook, on considère que « ces groupes ont violé nos politique en place contre le spam et la fraude financière, nous les avons donc supprimé pour éviter qu’ils ne puissent continuer d’agir illégalement sur notre plate-forme. Nous savons qu’à l’avenir, nous devrons être plus vigilants. D’ailleurs nous avons pris la décision d’investir davantage dans la lutte contre ce genre d’activité illicite ».