Facebook n’en finit pas de faire la « Une » de l’actualité depuis l’élection de Donald Trump comme président des Etats-Unis, même si Twitter est victime des mêmes accusations de la part de très nombreux utilisateurs, mais aussi de grands journaux internationaux. A savoir : les réseaux sociaux sont responsables de son élection !
Facebook responsable de l’élection de Trump ? Beaucoup le pensent…
« Quoi ? » diront certains, « Donald Trump accusait il y a à peine quelques mois Facebook de faire une campagne contre lui, au profit de Madame Clinton et maintenant c’est l’inverse ! ». Effectivement, on se souvient qu’il y a plusieurs mois Donald Trump avait été très incisif envers Facebook pour la manière dont le réseau social mettait en avant les informations autour de la campagne présidentielle.
Pour montrer que Facebook était neutre et ne cherchait pas à manipuler les résultats de l’élection en favorisant un candidat, le réseau social avait pris une décision particulièrement radicale, à savoir supprimer l’équipe de journalistes qui gérait la mise en avant des actualités sur la fonctionnalité Trending Topics. C’est peut-être cela le problème !
En affirmant qu’un journaliste manque de partialité pour faire un choix éclairé d’articles à mettre en avant et qu’une intelligence ferait mieux ce travail, Facebook a peut-être fait une grosse erreur d’appréciation, que beaucoup dénoncent aujourd’hui. En effet, l’intelligence artificielle n’était certes ni pour Clinton, ni pour Trump et se contentait de mettre en avant les articles les plus recherchés, partagés, likés, commentés, etc… et qui correspondaient aux préférences de l’utilisateur, mais elle n’est pas capable de discerner le vrai du faux.
Vous vous demandez toujours en quoi ce point peut influencer une élection ? En réalité, de deux manières. Premièrement, en faisant remonter les articles en fonction des préférences de chacun, les utilisateurs se retrouvent donc dans une sorte de bulle virtuelle où ils ont une vision allant dans leurs sens. Le dicton : « il prêche un convaincu » prend tout son sens ici. De plus, sans journaliste pour vérifier les informations, un très grand nombre de fausses informations ont fait le buzz tout au long de la campagne et à ce petit jeu les éditeurs de fake semblaient bien plus efficaces dans le camps de Trump, car on a pu lire que le pape était favorable à Trump, que le couple Clinton avait acheté une villa à 200 millions de dollars, que Hillary Clinton était impliquée dans un contrat d’armement de 137 millions de dollars, etc. Tout étant évidemment faux, mais mis bout à bout et mis en avant publiquement sur le Trending Topics quotidiennement, ces fausses actualités jamais démenties ont effrité la confiance des électeurs envers la candidate Clinton.
Mark Zuckerberg se défend d’avoir permis l’élection de Donald Trump
Alors comme s’en défend Mark Zuckerberg : « L’idée selon laquelle de fausses informations sur Facebook, qui ne sont qu’une petite partie du contenu, ont influencé l’élection d’une manière ou d’une autre, est complètement folle », ajoutant : « il y a un profond manque d’empathie lorsqu’on dit que la seule raison pour laquelle quelqu’un aurait voté comme il l’a fait est qu’il a vu de fausses informations ». Il a expliqué : « Si vous croyez ça, alors je pense que vous n’avez pas assimilé le message que les soutiens de Trump ont essayé d’envoyer durant cette élection », concluant : « Les électeurs décident en fonction de leur vécu ».
Certes, mais on ne peut nier que les réseaux sociaux ont été particulièrement utilisés pour faire de la désinformation durant la campagne et du dénigrement, en mettant les internautes en position de relais locaux de mensonges ou de parodies, puisqu’ils ont relayé, commenté, liké, etc. De nombreux journaux comme le New York Magazine, The Guardian, et biens d’autres accusent donc Facebook d’être directement responsable de la victoire de Trump. Et vous qu’en pensez-vous ?
Dernière mise à jour le 20 août 2018