Après l’opérateur Orange, c’est désormais au tour de l’opérateur SFR de s’intéresser aux antennes de Free Mobile. Ce dernier a effectué des tests sous contrôle d’huissiers dans cinq villes au hasard, et leurs premières constatations révèlent que Free Mobile aurait désactivé une grande partie de ses antennes et n’utiliserait que le réseau Orange avec qui il a signé un accord d’itinérance.
D’après les tests effectués, il ressort que les appels émis transitent par les antennes du réseau Orange, même dans les zones réputées couvertes par Free Mobile. Tous ces tests effectués suscitent donc de sérieux doutes sur le respect par Free mobile de sa couverture.
L’autorité de régulation des Télécoms avait pourtant estimée au mois de décembre, que Free Mobile respectait le niveau de couverture minimum, à savoir 27% de la population. Suite à la pression des opérateurs concurrents, l’ARCEP va donc vérifier à nouveau que le quatrième opérateur respecte bien ses obligations de couverture. Le patron Jean Ludovic Silicani s’exclame, un peu exaspéré par toutes ses querelles commerciales et ces rumeurs : « Si à chaque fois que quelqu’un vient dénoncer son concurrent sans aucune preuve, alors nous sommes dans la République de la rumeur et non dans celle du droit ».
De son côté Xavier Niel, le patron de Free Mobile a répondu devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, que son réseau est fiable et opérationnel. Il a ajouté, qu’il n’était pas dans son intérêt de se contenter d’un accord d’itinérance et que son objectif était bien de faire croître son nombre d’antennes, en l’amenant à une couverture globale de 90% du territoire d’ici 2018.
Il se défend des accusations de l’opérateur SFR, en précisant qu’à Paris son entreprise ne dispose que de peu d’antennes certes, mais qu’il s’agit d’un choix stratégique afin de couvrir les villes moyennes en priorité. Selon ses mots, « les 1000 antennes sont actives et plus de 5000 ont déjà été commandé, car pour le bon fonctionnement économique de Free Mobile, nous devons développer notre réseau ».
Reste que selon l’opérateur SFR, des preuves concrètes existeraient quant au non fonctionnement des antennes de l’opérateur Free Mobile. A l’ARCEP de les examiner et de trancher !
Dernière mise à jour le 30 avril 2019