Le N5550 est un NAS proposé par Thecus qui se voit destiné aux entreprises mais également aux utilisateurs exigeants. Reposant sur un processeur D2550 d’Intel cadencé à 1,86 GHz, il est équipé de 2Go de RAM et disposant de deux ports Ethernet. Le NAS offre 5 baies lui permettant d’accueillir potentiellement 20To (5x4To). Place au test !
Sommaire
Introduction
Le dernier NAS Thecus que nous avions testé remonte à Janvier dernier où nous vous parlions du fameux N4800 qui était lui-même le successeur du non moins célèbre N4200PRO qui l’avait précédé.
Ces deux NAS, plutôt tournés vers le monde de l’entreprise, notamment en raison de la batterie qu’ils embarquent (Thecus étant un des rares constructeurs à proposer une telle conception), disposaient de 4 baies uniquement. C’est pourquoi nous vous proposons dans ce dossier un NAS de la marque disposant de 5 baies, dépourvu de batterie, mais doté d’une prise HDMI, et qui, tout en se plaçant dans le catalogue du constructeur sur le même segment entreprise que ses deux frères, nous est apparu sur le papier bien adapté pour les particuliers, y compris les plus exigeants !
Bien évidemment, il s’agit du N5550 dont nous vous avions déjà parlé dans une actualité sur Zebulon.fr.
Son esthétique est agréable avec une porte qui recouvre l’ensemble de la façade en ne laissant apparaître qu’un afficheur bleuté avec des boutons de sélection. Sa couleur noire mat et les rondeurs de sa porte devraient lui permettre de s’intégrer harmonieusement dans tous les types de pièces, de bureau ou de la maison.
Sans plus attendre, démarrons notre dossier pour découvrir ce que ce N5550 nous réserve…
Déballage du N5550
C’est dans un carton très coloré, avec de nombreux pictogrammes reprenant l’ensemble des caractéristiques techniques du matériel, qu’est livré le N5550. Une poignée rétractable intégrée au carton, très pratique, facilite son transport.
Le NAS lui-même est maintenu dans un emballage soigné. En effet, recouvert d’un film plastique assez épais, il est calé par d’épaisses entretoises en mousse très protectrices.
Ses accessoires sont regroupés dans un carton occupant les interstices libres laissés par les entretoises.
A l’inventaire des accessoires, on compte :
- la visserie complète pour disques durs pour équiper les 5 tiroirs du NAS
- un câble réseau Ethernet
- un câble d’alimentation pour connecter au secteur le bloc d’alimentation interne à l’appareil
- 3 CD-ROM contenant le logiciel d’installation et la documentation PDF, le logiciel Twonky Media Server avec son numéro de série ainsi que le logiciel Acronis True Image Personal Edition 2010
- un dépliant multilingue de mise en route rapide est également fourni, ainsi qu’un carton invitant à vérifier sur le site de Thecus la liste des disques durs compatibles avec l’appareil
- un jeu de 2 clés métalliques pour verrouiller les serrures des tiroirs
Les tiroirs sont tous équipés d’une serrure identique et verrouillable dans le NAS avec les clés fournies. Nous remarquons que les tiroirs sont absolument identiques à ceux du N4200Pro et du N4800, ce qui peut s’avérer fort pratique pour échanger des tiroirs lorsque l’on possède plusieurs NAS de la marque.
Notons qu’il est appréciable que le bloc d’alimentation soit interne au NAS, cela simplifiant l’encombrement au sol de l’appareil.
Caractéristiques du N5550
C’est un boîtier presque cubique dont l’encombrement total est de 230(H) x 190(L) x 240(P) mm pour un poids hors disque de 7,1kg. L’esthétique reprend celle de ses prédécesseurs (les N5500 et N5200XXX) avec une porte protectrice comportant plusieurs galbes recouvrant la façade tout en ménageant des parties d’aération avec une grille aux alvéoles hexagonales très discrètes. Des espaces transparents laissent apparaître à la fois des diodes indicatrices, un afficheur LCD à 2 lignes avec un rétroéclairage d’un bleu du plus bel effet, ainsi que 4 boutons de commandes associés à cet afficheur.
Cet afficheur est beaucoup plus sommaire que celui du N4800, qui était à la fois plus esthétique et plus élaboré. Il s’agit uniquement ici de donner quelques indications qui défilent en permanence de manière cyclique.
Les 4 boutons reprennent les commandes habituelles des NAS Thecus et fonctionnent par pressions successives. Alors que porte fermée, l’appui sur les boutons est très satisfaisant, lorsque celle-ci est ouverte, du fait de leur longueur, le maniement est un peu moins commode. De plus, ces boutons nous semblent un peu plus fragiles. Néanmoins à l’usage nous nous sommes aperçus qu’il n’en était rien. Thecus reste une marque dont le matériel est solide.
L’afficheur est analogue à celui qui était présent sur le N5200 et le N5500.
L’arrière de l’appareil fait apparaître une connectique des plus variées, puisqu’on y découvre 4 ports USB2, 2 ports Ethernet Gigabit avec support du Wake On Lan (WOL), 1 port HDMI, 1 port VGA et 3 connecteurs audio mini-jack pour brancher un micro et accepter une entrée et une sortie audio.
Un port eSata complète cet ensemble.
Le bloc d’alimentation est intégré à l’appareil, ce qui évite d’avoir un bloc externe d’alimentation supplémentaire : un gain de place appréciable.
On remarque que cette alimentation est ventilée par son propre ventilateur très silencieux. Le reste du boîtier est, quant à lui, ventilé par un large ventilateur de 12 cm très silencieux également et dont la vitesse est variable en fonction de la température interne du boîtier.
On remarque qu’aucun emplacement d’extension pour une carte 10GbE n’est prévu, comme sur le N4800 de notre précédent test. Il s’agit donc d’un modèle que le constructeur ne destine pas aux très grosses infrastructures réseau.
L’ouverture de la porte en façade révèle la présence d’un port USB3, ainsi que les diodes indicatrices d’état et les cinq tiroirs. Ces derniers sont identiques à ceux du N4800, ce qui peut faciliter le transfert d’un disque d’un appareil dans un autre. C’est une très bonne initiative de la part de Thecus de ne pas multiplier les différences sur ce type d’accessoire. Cela contribue à fidéliser le client en l’habituant au même matériel.
Même s’il s’agit d’une une très bonne idée d’avoir prévu un port USB en façade, il nous apparaît à l’usage que celui-ci n’est pas si pratique car il oblige à ouvrir la porte (qui s’actionne par poussoir comme sur le N4800) pour pouvoir y brancher un appareil. Bien évidemment, le fait d’y laisser branché un périphérique nécessite alors de laisser la porte ouverte.
Nous préférons de loin, à l’usage, la solution que Thecus avait retenue avec son modèle N4800 où les ports USB n’étaient pas recouverts par cette porte.
Le chef d’orchestre de cet appareil est un processeur double coeur Intel Atom D2550 à 1,86Ghz qui est accompagné par 2 GO de RAM DDR3 au format SoDIMM, extensible à 4GO par ajout d’une autre barrette de 2Go de même nature dans le second connecteur.
Ce processeur 64 Bits dispose de caractéristiques intéressantes car, outre sa faible consommation électrique mise en avant par Intel, il dispose également d’options graphiques, de cache interne L2 de 1Mo, supporte l’HyperThreading (4 Threads simultanés) et des instructions VT d’Intel ainsi qu’un processeur graphique intégré.
Ces caractéristiques intrinsèques de l’appareil en font un NAS de bonne facture aux qualités certaines et intéressantes. Voyons ce qu’il en est exactement dans les faits.
Démarrage du N5550
Une fois les disques installés dans les tiroirs, nous mettons l’appareil sous tension. Un léger souffle d’air se fait entendre, nous indiquant que le ventilateur de refroidissement est actif, et l’écran s’illumine pour afficher ses premières indications. Le ventilateur s’accélère alors et l’écran indique différentes informations sur les phases d’initialisation du NAS. Quelques instants après, quelques bips indiquent la bonne marche de l’appareil, confirmée par des informations « OK » sur l’écran et ce n’est plus qu’un très léger bruissement d’air qui se fait à peine entendre, le ventilateur ayant pris un régime beaucoup plus calme.
Notre NAS est opérationnel et l’affichage de son adresse IP sur l’écran nous évite d’utiliser le CD d’installation et de détection de l’appareil.
Une fois logué sur l’interface d’administration, nous nous retrouvons face à un écran d’administration identique à celui du N4800.
La tendance à l’uniformisation des interfaces chez les grands constructeurs de NAS est de mise. Outre les bénéfices immédiats en terme de rapidité de mise en oeuvre pour les utilisateurs réguliers d’une même marque (et donc gain de productivité pour les entreprises), cela présente l’avantage pour ces constructeurs de réduire les coûts et délais de développements, tout en proposant des interfaces et fonctionnalités plus stables.
Thecus est un de ces grands constructeurs, et donc ne déroge pas à cette règle qui allie bénéfices et sécurité d’une interface et de fonctions éprouvées pour l’utilisateur.
Toutefois, l’inconvénient est de ne pas renouveler l’esthétique générale de cette interface, même si nous remarquons souvent que celle-ci s’enrichit de nouvelles fonctionnalités au fil des nouvelles versions.
Ainsi, le N5550 bénéficie d’une mise en oeuvre identique à celle que nous décrivions dans notre dossier de Janvier dernier sur le N4800 (et que nous vous invitons à relire). Doté comme ce dernier du ThecusOS 5.0, on retrouve ainsi la même interface d’administration, la même organisation des menus, etc.
Mais l’inertie n’est pas un mot qui convient à ce constructeur. Toujours exigeant avec lui-même, Thecus semble s’attacher à procéder à la fiabilisation de ses développements avant de proposer à ses utilisateurs le résultat de ses nouveaux chantiers.
Preuve en est ces deux copies d’écran ci-dessous, dont l’une date de Janvier lors de notre test du N4800 (Firmware d’octobre 2012) et l’autre du de Mai (Firmware de Mars 2013) : 3 mises à jours en 5 mois.
Interface ThecusOS 5 avec deux révisions de firmware différentes
Ainsi, même si l’interface est identique, le numéro de version firmware est différent…
L’examen du « changelog » décrivant toutes les modifications apportées ne montre pas seulement des correctifs de bugs inhérents à tout développement de logiciels, mais également des améliorations, des mises à jour de versions de logiciels libres (c’est un noyau Linux qui anime les NAS Thecus), et bien sûr des nouveautés. Ces documents mis à disposition par Thecus sont d’ailleurs parmi les plus détaillés des constructeurs de NAS qui ne publient bien souvent que les « grandes » lignes de leurs évolutions.
Par curiosité, et pour vous en convaincre, vous pouvez lire le dernier listing des modifications firmware au moment où nous écrivons ces lignes. Vous le verrez, Thecus ne vous cache rien…
Pour nous, c’est un signe évident que ce dernier fait partie de ces constructeurs sérieux à nos yeux, qui proposent avec régularité des correctifs et des améliorations de leur firmware, ceci avec une grande transparence, même si ces améliorations n’ont pas toujours un impact « visuel » pour l’utilisateur.
Même si les particuliers ne verront pas toujours un intérêt à cette transparence pour leur usage personnel, bon nombre d’entreprises seront sensibles à cet aspect, surtout si l’appareil doit héberger des données importantes.
Pour utiliser ce NAS, nous avons procédé à l’installation en quelques clics d’un RAID 5 de 3 disques Western Digital RED de 3 TO qui étaient les disques les plus proches en caractéristiques de ceux utilisés lors du test du N4800 (qui était équipé de 3 disques Western Digital Red de 1 To) afin de procéder à des comparaisons de performances entre ces deux modèles.
Avec son assistant de création de volume en 6 étapes, les novices sont rapidement opérationnels, et les « spécialistes » ont tout de même accès à des paramètres très pointus tels que la granularité des blocks pour les « bandes » du raid.
Grâce à l’assistant de création de volume RAID mis au point par Thecus, et que nous avions décrit en en soulignant la simplicité dans notre précédent dossier, nous avons obtenu en quelques clics un espace de stockage fonctionnel de 5,5To après quelques heures de construction toutefois…
Les services réseaux du N5550
Ce sont l’ensemble des protocoles et services réseaux proposés qui confère à ce NAS sa grande polyvalence d’usage.
Capable de s’intégrer aussi bien dans un réseau d’ordinateurs sous Windows que sous MacOS, le niveau de paramétrage du protocole CIFS/SMB et du protocole AFP devrait satisfaire le plus exigeant des administrateurs réseau.
De la corbeille réseau aux extensions Unix avancées en passant par les domaines ADS ou l’authentification LDAP, tout est supporté !
Les utilisateurs de Mac pourront même se servir du N5550 en remplacement d’un Time Capsule pour la fonction Time Machine. Le choix du nom du répertoire partagé pour cette opération est à définir par l’utilisateur ou à choisir parmi les dossiers partagés déjà existants.
Les autres services réseaux disposent également pour la plupart d’un haut niveau de paramétrage, tel que par exemple la gestion de la bande passante et montante globale du serveur FTP inclus dans le NAS. Il est ainsi possible de limiter les taux de transferts indépendamment en Upload et en Download par paliers de 1 MB/s jusqu’à 32 MB/s maximum.
Dans un souci de fournir une facilité de configuration et de découverte du réseau, le NAS dispose du service Bonjour. Bonjour est le nom commercial d’Apple Inc pour son implémentation de Zeroconf, un protocole de découverte de service. Bonjour détecte des appareils comme des imprimantes et des ordinateurs, et les serveurs de ces appareils sont offerts sur un réseau local via des enregistrements de service DNS multicast.
L’ensemble des utilisateurs peut être créé par un processus automatique ou par import de fichiers texte. Des quotas d’espace disque peuvent être attribués par groupe ou individuellement. Nous vous invitons à revoir notre précédent dossier sur le sujet.
Enfin, avec le N5550, les administrateurs réseaux disposeront d’un serveur TFTP en permanence avec une facilité de mise en oeuvre déconcertante.
Comme on le voit, particulier ou professionnel, chacun y trouvera son compte pour faire accomplir à son appareil ses tâches de communications avec les autres actifs du réseau dans lequel il sera intégré.
Les performances du N5550
A l’occasion de notre test des performances du Thecus N5550, nous avons pris soin de le mettre dans des conditions aussi proches que celles dans lesquelles nous avions placé le N4800 afin de procéder à quelques comparaisons.
Ainsi, c’est équipé de ses 3 disques Western Digital Red de 3To (WD30EFRX), qui présente l’intérêt d’intégrer des technologies optimisées pour les NAS, procurant ainsi, d’après le constructeur de disques, un équilibre optimal entre performances et économies d’énergie. Les disques sont montés en RAID5 lors de ces tests.
Comme pour nos tests précédents, notre démarche consiste à l’aide de 5 ordinateurs connectés en Gigabit exploitant Windows 7 Professionnel, à lire et déposer un fichier au format ISO de 4 ou 13Go environ, dans un dossier partagé du NAS.
Le switch de raccordement est le DGS-1210-24 testé l’an passé et dont vous pouvez consulter le dossier sur notre site. Enfin, nous avons utilisé ici les graphiques fournis par l’interface du Thecus.
Deux batteries de tests ont été menées, où la configuration du Thecus N5550 a été pour la première série une seule interface en Gigabit, avec le Jumbo frame activé à 9000, et pour la seconde les deux interfaces en Gigabit agrégées sous protocole 802.3ad, toujours avec le Jumbo frame activé à 9000.
Comme à notre habitude, nous vous donnons les résultats qui nous ont semblé les plus pertinents.
Tout d’abord avec un seul PC équipé du disque SSD Crucial 128Go de notre dossier de décembre dernier, nous obtenons des résultats fluctuants, mais beaucoup plus cohérents à notre avis que ceux que nous avions obtenus avec le N4800.
En effet, dans les deux cas de Lecture et Écriture, nous avons des taux de transferts assez proches, ce qui n’était pas le cas avec leN4800.
Avec un maximum de 109,3 MB/s en écriture et 113,4 MB/s avec un seul PC, nous obtenons parmi les meilleures performances que nous avons pu réaliser avec une telle configuration.
La différence de comportement entre le N4800 et le N5550 peut s’expliquer par les améliorations du firmware 2.03.09.CDV que Thecus a apportées à ses matériels depuis notre dernier test du N4800 qui était en version 2.03.08.CDV
Toujours dans la configuration où une seule interface du NAS est sollicitée, mais avec 3 PC, nous avons également obtenu d’excellentes performances.
En effet, nous avons obtenu un taux record de transfert de 117,5 MB/s en écriture, avec même une pointe stabilisée à 120,6MB/s pendant quelques secondes avec un taux d’occupation processeur oscillant entre 75% et 90%.
Pour la lecture, c’est un taux très constant de 112,3MB/s que le N5550 affiche avec visiblement une certaine sérénité, le taux d’occupation processeur ne dépassant pas 25%.
Notons qu’avec 5 PC, les résultats avec une seule carte réseau sont restés similaires à ceux obtenus avec 3 PC.
Passons maintenant aux performances en agrégation de liens.
Suite des tests de performances du N5550
La clarté du Menu général proposé par le ThecusOS 5 du N5550 fait qu’il est extrêmement commode de trouver la bonne option pour modifier le réglage réseau et passer d’une interface à deux interfaces réseau fonctionnant de concert.
Ainsi, une fois dans le menu Réseau, le sous-menu Agrégation de liens offre différents choix que l’utilisateur, particulier ou administrateur réseau, ajustera en fonction de ses objectifs.
Pour nos tests, nous avons choisi le mode 802.3ad.
En revanche, en agrégation de liens, il semble nécessaire de saisir manuellement certains paramètres réseaux. En effet, comme le montre la copie d’écran ci-dessous, il faut s’assurer que les paramètres DNS soient bien saisis.
Plus désagréable, la nécessité de redémarrer l’appareil une fois la configuration réseau modifiée. Autant le particulier pourra éventuellement s’accommoder de cette contrainte que le professionnel réseau pourra, suivant le cas, se trouver dans une situation délicate en fonction de l’usage qui est fait du NAS, même si ce n’est pas un paramètre que l’on change tous les matins…
En agrégation de liens 802.3ad, nous avons obtenu là aussi d’excellentes performances !
Avec 162,1MB/s en lecture et 138MB/s en écriture, les performances du N4800 sont pulvérisées et le taux d’occupation processeur n’augmente que de manière très modérée par rapport au cas d’une seule interface.
Le N5550 est donc un appareil qui conserve toutes ses performances, même face à de fortes sollicitations.
De nombreux modules installables
Thecus prend le parti de n’activer par défaut que le minimum de modules nécessaires au bon fonctionnement de ses appareils, leur procurant ainsi toujours de base le maximum de leurs capacités.
L’utilisateur, selon ses besoins, active alors les services dont il a besoin et seulement ceux-là. Pas de surcharge inutile donc avec des services dont on n’a pas besoin.
Ainsi, c’est dans la gestion du système qu’il faut se rendre pour activer le serveur de photos, le gestionnaire de fichiers en ligne des disques Web ainsi que l’interface d’accès à tous les modules.
Outre ces modules inclus de base dans le firmware de l’appareil, ce n’est pas moins de 18 modules qu’il est possible d’installer directement en ligne d’un simple clic, dans leur dernière version, à partir du site de Thecus.
Parmi ces modules, nous retrouvons évidemment les modules DataGuard et DataBurn (que nous avions déjà présentés dans le dossier du N4800) et qui offrent des fonctionnalités de sauvegarde avancées. On y trouve également le médiacenter XBMC et VLC dont la présentation nous avait particulièrement « bluffés », tant par sa commodité d’utilisation que par les fonctions multimédias proposées.
Avec le N5550, nous avons autant apprécié la lecture musicale ainsi que le visionnage des photos que sur le N4800. Mais nous avons connu également les mêmes défauts de lecture des vidéos.
En effet, pour les vidéos classiques non HD, le rendu est impeccable, mais nous avons à nouveau constaté quelques saccades d’affichage sur des vidéos en 720p. C’est mieux avec le rendu par VLC où les saccades sont plus rares, mais néanmoins toujours présentes. Mais pour des vidéos encodées en 1080p, même si VLC semble encore mieux adapté que XBMC, les saccades sont quasi-permanentes. En conclusion, la vidéo est impossible à regarder. Espérons que Thecus parvienne à résoudre ce problème.
On notera la présence de l’excellent TwonkyMedia Server que Thecus propose en serveur DLNA pour son appareil. La licence est fournie avec son numéro.
Différents modules (Transmission, NZBGet, etc.) sont proposés à l’installation permettant au NAS de récupérer tout type de fichiers suivant différents protocoles.
Pour assurer la sécurité des fichiers entrants dans le NAS, un module antivirus est capable d’en assurer l’analyse.
Ne pouvant traiter dans un unique dossier l’ensemble des modules fournis, et comme nous vous avons déjà proposé les modules SafeGuard et DataGuard ainsi que McAfee Antivirus dans le dossier du N4800, nous avons décidé de nous arrêter pour ce dossier sur le module Dropbox qui permet au NAS de synchroniser un de ses dossiers sur le NAS avec son compte de stockage dans le nuage (Cloud).
Ainsi, il suffit de sélectionner d’un clic le module pour que le NAS propose d’installer ce module.
Une fois le module installé puis activé, la configuration est des plus simples. On accède au service par le biais des modules de la page d’accueil.
Dès que l’utilisateur active son service Dropbox sur le N5550, un lien est automatiquement généré pour autoriser l’appareil à se connecter au service Dropbox. Il ne suffit plus alors qu’à s’authentifier avec son compte sur le site de DropBox pour que la liaison entre les deux soit effective.
Les fichiers commencent alors à se synchroniser entre le NAS et l’espace de stockage dans le nuage.
Attention toutefois, pour ne pas rencontrer de mauvaises surprises, il convient de toujours s’assurer d’avoir suffisamment de place sur votre compte.
Ce service peut être particulièrement pratique pour faire transiter ses données entre son NAS et son appareil mobile par exemple (photos d’un téléphone disposant de Dropbox envoyées directement sur le NAS par exemple…).
Notons que Thecus propose également ElephantDrive pour le stockage dans le Cloud… mais d’autres modules existent (Owncloud n’en est qu’un exemple parmi d’autres), fournis notamment par des développeurs tiers sur le forum officiel de Thecus. C’est cette facette que nous allons découvrir à présent.
Des modules tiers à profusion !
Au delà des modules officiels, Thecus met à la disposition de ses utilisateurs un forum international, où bien évidemment la langue anglo-saxonne est prédominante, mais où il existe une communauté française active sur le plan des modules tiers proposés.
Comme l’atteste la copie d’écran ci-dessous, de très nombreuses applications du monde libre sont « reconditionnées » sous forme de modules installables directement dans le NAS par simple « upload », en suivant toutefois, pour certains d’entre-eux, les recommandations spécifiques d’installation ou de prérequis.
Ainsi, on y trouve des classiques tels que par exemple WordPress, Joomla, Drupal ou encore Concrete5 dans le registre des gestionnaires de contenus (CMS), mais aussi des serveurs multimédias tels que TwonkyMedia Server (en version plus récente que celle fournie par Thecus lui-même), Plex, PS3 Media Server, TVMobili ou encore des outils pour compléter ou remplacer Transmission, le module officiel implanté par Thecus dans ses NAS servant à télécharger toutes sortes de ressources multimédias telles que Aria2, PyLoad, NZBGet , MLDonkey, etc. Certains de ces modules bénéficient même de tutoriels d’installation ou de mise en oeuvre très détaillés.
Les professionnels ne sont évidemment pas oubliés, avec par exemple des solutions de Groupware telles que SimpleGroupware, Collabtive, OrangeHRM, Zimbra et des gestionnaires de documents tels Alfresco (voir notre article sur un livre à propos d’Alfresco 3.4 aux éditions ENI), OpenKM, Jdoc, etc.
Comme un NAS est avant tout un serveur, on trouve également parmi ces modules les dernières versions d’Apache, de MySQL, Postgresql, serveur FTP ou WebDAV, permettant ainsi de transformer son NAS en un véritable serveur Web disposant de toutes les dernières améliorations de ces serveurs.
Il y a également tout ce qu’il faut pour en faire un serveur de Mails doté d’un Webmail efficace avec Postfix et RoundCube, de liste de diffusion avec PhpList, mais aussi un serveur Proxy avec le fameux Squid et son compagnon SquidGuard, ou encore un serveur de téléphonie IP avec Asterisk ou TeamSpeak.
Le support de ces dernières versions sur ces serveurs ouvre alors la porte à un panel encore plus vaste d’applications du monde libre, que ce soit dans le domaine du Monitoring de réseau (Nagios par exemple), d’inventaires de matériels (GLPI n’est qu’un exemple là encore), de CRM (SugarCRM), de gestion collaborative de mot de passe (TeamPass), etc.
La liste semble infinie, aussi bien pour l’entreprise que pour le particulier dans tous les domaines du monde du logiciel libre.
Attention toutefois, ces modules supplémentaires ne sont pas officiellement supportés par le constructeur lui-même. Celui-ci fournit un espace d’expression à la communauté de ses utilisateurs et n’apporte qu’une aide très ponctuelle sur ces modules tiers… mais les utilisateurs ne sont pas abandonnés !
Consommation électrique du N5550
Comme toujours pour chacun de nos tests, nous évaluons la consommation électrique de notre appareil.
Le Thecus N5550 est équipé d’une alimentation interne de 200W, contrairement au N4800 qui disposait d’un bloc d’alimentation externe (moins pratique à notre goût) de 120W.
Pourtant, tous les deux équipés d’un processeur présentant un TDP de 10W d’après Intel, la différence de puissance d’alimentation nous paraît conséquente pour accueillir sur le N5550 seulement un disque dur et un port USB supplémentaires par rapport au N4800, même si ce port USB de plus peut potentiellement alimenter électriquement un périphérique qu’il accueillerait.
La fiche technique du N5550 est incomplète sur le site de Thecus puisque cette partie reste avec la mention TBA (annonce à venir) et nous n’avons trouvé aucune information officielle sur sa consommation électrique.
Les relevés que nous avons pu effectuer avec nos 3 disques Western Digital Red 3To nous donnent les consommations électriques suivantes pour ce N5550 :
- appareil éteint mais raccordé au secteur : 14W
- mise sous tension et initialisation : pic maximum à 76W
- fluctuation entre 44W et 49W lors du fonctionnement
- enfin en hibernation des disques durs : 29W
Il s’avère donc que notre N5550 n’est que très légèrement plus consommateur d’énergie que le N4800. Cela confirme l’attention particulière que Thecus porte à la consommation de ses appareils.
Notons que chacune des interfaces réseau du N5550 supportent le WOL (Wake On Lan) ainsi que la mise sous tension et hors tension programmée par calendrier hebdomadaire, ce qui permet le cas échéant d’optimiser un peu sa consommation électrique.
Comme nous l’avons mesuré, il est également intéressant du point de vue de la consommation électrique de mettre en veille les disques durs en cas d’inactivité du NAS. Le déclenchement de cette mise en veille se règle par tranche de 30 minutes jusqu’à 2h00.
Curieusement par contre, l’afficheur en façade ne semble jamais se mettre en veille et affiche en permanence, en boucle, les différentes informations sur l’état du NAS.
Enfin, comme souvent avec les appareils que nous avons eus à tester, nous regrettons la consommation électrique résiduelle appareil éteint. Il semble que les fabricants, tous types d’appareils électriques confondus, peinent à réduire cette déperdition d’énergie, même s’il est tout à fait concevable qu’il soit nécessaire que certains circuits restent sous tension pour permettre les fonctions de « réveil » automatique.
En terme de nuisances sonores, à l’oreille, peu de différence avec le N4800 : la discrétion est identique pour les deux modèles. En effet, le N5550 est très silencieux et le constructeur annonce 30.2dB avec 5 disques Hitachi de 320Go, ce qui est tout à fait correct pour un NAS 5 baies.
Notre avis sur le Thecus N5550
Dotés de deux interfaces Gigabit, de 5 baies de stockages, d’un processeur puissant avec 2 Go de RAM, le N5550 peut prétendre à une intégration dans un réseau personnel ou dans un réseau d’entreprise du fait de sa très grande polyvalence et de sa connectique bien fournie, en ports USB notamment.
Comme à son habitude, Thecus nous propose, dans un boîtier très bien conçu et robuste, un appareil de qualité et dont les performances lors des transferts de fichiers sont tout à fait remarquables. Il se classe d’ailleurs parmi les NAS 5 baies les plus rapides que nous ayons eus à tester, dépassant même en performances brutes son petit frère à 4 baies le N4800.
La consommation électrique et les nuisances sonores sont bien maîtrisées mais nous regrettons que l’afficheur à leds ne dispose pas d’une option de configuration permettant d’améliorer aussi bien la discrétion de l’appareil que la consommation électrique. Un mode de sélection de son fonctionnement devrait être laissé à l’utilisateur de notre point de vue. Mais il ne s’agit que d’un détail…
L’ensemble des fonctionnalités offertes par l’appareil est complet, celui-ci ne souffrant d’aucune lacune, que ce soit pour le multimédia (excepté la lecture des vidéos HD) ou les capacités réseaux. Les modules d’extensions fournis par Thecus couvrent l’ensemble des exigences que l’on peut avoir pour ce type d’appareil.
La richesse des modules tiers mis à disposition sur le forum officiel de Thecus semble ne donner aucune limite à cet appareil… même s’il faut relativiser par le fait que le support du constructeur sur ces modules tiers est très limité…
Bien évidemment, on regrettera un début de désuétude de l’interface par rapport à celle de concurrents, mais celle-ci reste néanmoins très fonctionnelle et extrêmement claire. Peut-être qu’un renouveau sera présent dans la prochaine version du ThecusOS 6 annoncée en même temps que deux nouveaux modèles : le N2520 et N4520 comme nous vous le rapportions dans notre news de mars dernier. Ce sera d’ailleurs peut-être pour nous l’occasion de vous proposer un test du N4520 avec ce nouveau ThecusOS 6 en comparaison avec le présent test du N5550…
Enfin, la partie centre multimédia que l’appareil propose en fait une originalité encore peu répandue sur un NAS professionnel. Avec ses connectiques HDMI et « prises son » qui lui confèrent son autonomie pour la diffusion des médias, sa fonction Mediacenter, que nous avions déjà mentionnée dans notre précédent dossier, ne nous a pas donné pleinement satisfaction.
En effet, la fonctionnalité MediaCenter, tout en étant parfaitement exploitable avec une relative aisance et de bonne qualité pour la diffusion d’un grand nombre de médias, mérite d’être encore amenée à maturité pour que l’expérience utilisateur soit parfaite, notamment sur les vidéos HD. Ne doutons pas que Thecus aura à coeur d’améliorer ce point.
Au moment de la rédaction de ce dossier, on trouve le N5550 à un prix aux environs de 460€, ce qui nous semble être une excellente affaire pour un matériel de cette qualité. Aussi nous vous recommandons ce NAS 5 baies à l’achat.
Dernière mise à jour le 8 décembre 2018